Les avancées technologiques permettent de plus en plus d’utilisation et de nouvelles manières de vivre. Au nombre de celles-là, le geotagging est devenu populaire du fait de l’utilisation des smartphones et autres périphériques de capture photographique. En principe, cela consiste à joindre des informations spatiales à divers contenus médiatiques de natures variées. Ce sont par exemple des photos, des vidéos, du texte ou même des QR codes. Le but est de signifier la source du média en utilisant des coordonnées géographiques, afin que d’autres personnes puissent visiter ces endroits ou suivre l’auteur du geotagg.
Mais cette pratique pourrait causer plus de dommages à l’environnement qu’on ne le pense. Explications.
Geotagging et tourisme
Comme il est possible de s’en rendre compte sur ce site, le geotagging génère une forte attraction vers les lieux marqués. Qu’il s’agisse de musées, de parcs ou même de restaurants geotaggés sur des photos et postées sur internet, cela donne envie aux personnes de visiter ces endroits. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi surtout quand il s’agit des commerces et de restaurants par exemple. En somme, le geotagging permet de faire connaître certains lieux qui méritent par exemple d’être plus mis en avant. Certains pays mettent en œuvre des projets de grande envergure pour attirer plus de touristes.
De 2009 à 2013, les dépenses relatives à ce secteur sont passées de 2.500 milliards de dollars à 4.700 milliards de dollars. Si tout cela est assez impressionnant, il ne faut pas occulter le volet négatif que génère le geotagging.
Geotagging et destruction de l’environnement
C’est donc un fait, le geotagging génère plus de tourisme, mais il en découle une plus grande pollution. En effet, une équipe australo-taïwanaise dirigée par le professeur Manfred Lenzen de l’université de Sydney a pu évaluer le taux des émissions de gaz à effet de serre générés dans le monde par le tourisme. Pour illustrer : l’empreinte carbone générale liée au tourisme a grimpé de 3,9 à 4,5 milliards de tonnes dans la période de 2009 à 2013. De manière plus concrète, cela révèle que 8% des gaz à effet de serre sont produits par le tourisme. Ces données sont bien plus importantes que les pollutions domestiques.
Contrairement à ce qu’il est possible de penser, ce ne sont pas les déplacements seuls qui génèrent l’empreinte carbone liée au tourisme. Entrent en compte, tous les achats faits par les touristes et qui produisent des gaz à effet de serre. Ce sont la nourriture, les transports, etc. Puisqu’il est établi que le geotagging génère plus de tourisme en direction des endroits qui ont été geotaggés, ce phénomène est donc responsable de la destruction de l’environnement.
Comment lutter contre cet état de choses ? Vous devriez peut être penser à moins geotagger tous les endroits que vous visitez, surtout ceux qui sont destinés à sauvegarder la nature. Réduisez votre émission de déchets issus de la consommation dans ces endroits et sensibilisez votre entourage à ce propos. Ce sont de petites actions de la sorte, qui pourront une fois étendues à la masse, limiter l’impact négatif du geotagging.